Abderrahmane Zenati :Je voudrais retrouver cette enfance au détour des ruelles d’Oujda où je me promenais jadis.
LE MAL DE L’ABSENCE ( tome 2)
"Extrait"
".... Je voudrais retrouver cette enfance au détour des ruelles d’Oujda où je me promenais jadis.
Je voudrais, comme autrefois, parler aux fleurs, aux arbres et aux oiseaux...
Je voudrais réécouter les histoires de fées, d'ogres et de princes que me racontait Cheikh Tayeb dans sa Halka à Bab Sidi Abdelouahab.
Je voudrais revisiter l'enfance en souvenir de cet oasis verdoyant de Sidi Yahya Je voudrais retrouver ce temps où je courais pieds nus dans cette eau limpide de la rivière.
Je voudrais retrouver ce matin où je ramassais des petits poissons et des têtards qui finissaient dans e fond d’une bouteille en verre ...
Je voudrais retrouver ces odeurs de mon enfance, celle du pain sortant du four, du poivron sur les braises, du géraniums et du jasmin sur les perron de ces villas aux toit rose...
Je voudrais me blottir dans un coin de mon enfance pour y capter à nouveau ces regards affectueux et ces sourires devinés derrière les voiles de ces femmes aux yeux noirs …
Je voudrais retrouver ces petits compagnons avec lesquels je vivais dans la rue…
Je voudrais retrouver ce petit juif au visage basané avec qui je jouais dans au marché central et je chapardais des fruits dans les jardins de Derb Al Aounia...
Je voudrais renouer avec mon enfance au détour d'une pensée jamais vécue :
le sourire d'une mère qui berce dans ses bras son enfant pour lui faire oublier la lourde absence d'un père…
Je voudrais revivre le décor de mon enfance avec toutes ces couleurs de cette Oujda d’autrefois, avec ce soleil rougissant qui enflamme l'horizon de ce ciel sans nuages…
Je voudrais retrouver ces façades d'Oujda blanchies à la chaux.
Tant d’années ont coulées dans le rêve et la douleur ...
la douleur de se sentir étranger aux siens... avant, là... ici et partout !
par peur de les voir éparpiller en miettes, j’écris souvent mes souvenirs sur des pages de cahier d’écolier…Des souvenirs tirés du creux de ma mémoire que je partage avec le souci de les transmettre à ceux qui aiment connaitre l'histoire d'une vie, d'une vile, d'un pays..."
Sidi Yahia,femmes lavant la aine à la riviere
la Medina et les trois fontaines de la Grande Mosquee
La Gare des Chemins de Fer d'Oujda, telle qu'elle était durant mon enfance
Le batiment de la Poste a Oujda et son jet d'eau: (Labhar)
place europenne dans Oujda au debut de la construction de la ville nouvelle.
le batiment des Services Municipaux
la CTM et les premieres lignes faisant la liaison avec le reste du pays