Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ZENATI L'ART POUR TOUS

21 décembre 2015

Abderrahmane Zenati : C'est mes ouvrages qui ont donné l'idée à Najet M'jid de créer son association Bayti.

+photos avril 2013 031

C'est mes ouvrages Les Cigognes Reviendront-elles à Oujda et Mémoire de la Fourmi qui ont donné l'idée à Najet M'jid de créer son association Bayti. Cétait en 1993. j'étais à cette époque marié avec la gynécologue Zoubida Ellourhaoui. 

75372781

 

75372774

La jeune pédiatre, Najet, encore inconnue, venait chez nous, au quartier palmier, rue Mignard, pour vacciner nos enfants.

 

najat maala mjid_web_a45771080e66bf5783e198f234bc2af6

 

Je commençais à cette époque à écrire mon autobiographie, et comme je n'étais jamais en classe et que mon manuscrit était plein de fautes de grammaire et d’orthographe, je profitais de la présence de Najet chez nous pour lui demander de me corriger mes écrits.

 Et la jeune pédiatre qui, jusque-là, n'avait aucune idée sur le calvaire des enfants de la rue, ne cessa les jours suivants de m'interroger sur mon enfance et sur le drame que j'ai vécu.

Alors pendant des jours et des jours je ne faisais que lui parler de mon passé d'enfant de la rue... Elle m'écoutait religieusement en allumant cigarette sur cigarette... J'étais, à cette époque, ami avec feu Mohamed M'jid, le président de la Fédération royale marocaine de tennis, homme altruiste qui m'avait beaucoup aidé et qui m'avait invité à exposer mes toiles dans son club, Najet venait me chercher dans ce lieu pour me poser des questions sur les enfants de la rue.

 

68248

... Et c'est mon histoire vécue qui, en 1994, lui a inspirer la création de Bayti, association à la vocation de réintégrer les enfants des rues... Et c'était là le moyen qui a aider cette Najet, pédiatre que personne ne connaissait, à sortir de l’anonymat et faire d'elle l'une des administrateurs de la Fondation Mohammed-VI, chargée de la réhabilitation et de la réintégration des mineurs et des adultes en conflit avec la loi. Elle est aussi un membre du Conseil consultatif des droits de l’homme et consultante pour divers organismes (UNESCO, UNICEF, Union européenne).Bayti emploie aujourd’hui 51 salariés et 20 bénévoles... Lorsque j'ai rencontré un jour cette Najet dans un célèbre club de travaux publics à Rabat, en compagnie du chanteur Malek, elle avait fait semblant de ne pas me connaitre du tout...C'était comme si elle n'avait jamais parler ni corriger mes ouvrages... Ainsi, la misère dans laquelle j'ai vécu et dans laquelle je patauge encore, à aider cette dame à être ce qu'elle est devenue...D'ailleurs elle n'est pas la seule, n'est-ce pas monsieur Nabyl Ayouch? ...

Voici un extrait de mon ouvrage autobiographique MÉMOIRE DE LA FOURMI : que Najet m'avait corrigé...

imageslllm

"... Ce n'est pas moi qui ai décidé d'être peintre, c'est la peinture qui m'a choisi dès ma tendre enfance... J'avais un peu plus que dix ans et, orphelin, je vivais dans la rue à Oujda comme des centaines d'autres enfants abandonnés, filles et garçons... Je dormais sur des morceaux de carton à la belle étoile et je me nourrissais des restes dans les poubelles.
Maigre comme un clou, crasseux et vêtu de guenille je pataugeais jusqu'au cou dans le froid et la peur... Oui, je n'ai rien oublier de cette misère dans dans laquelle j'étais condamné dès l'aube de ma vie... Je n'ai pas oublier que pour subsisté, je mangeais n'importe quoi...Tout ce que je trouvais comme mangeable dans les poubelles et les décharges publiques.
Je me rappelle un matin, pas comme les autres. Il n'était pas encore sept heures et il faisait très chaud. Le vent du Sud soufflait par rafales. Il me desséchait les lèvres, raccourcissait ma respiration et faisait bouillir le sang dans mes veines. En cherchant quelque chose à manger dans une poubelle, devant une porte d'une riche famille française, face au cimetière chrétien, j'ai trouvé une vieille boite de peinture à l'eau, déjà entamée...
En étalant, par instinct, de la couleur avec mes doigts sur un vieux carton, j'ai vu apparaître des couleurs qui m'ont ravi.
Les mélanges obtenus par hasard m'avaient fasciné... D'un blanc et d'un rouge, un rose parut par enchantement... D'un bleu et d'un jaune un vert prit forme...
Ce fut pour moi une immense joie. Cette découverte m'amusa et occupa mon esprit. Elle m'avait fait oublier pendant quelques instants ma faim et ma désolation.
Ce mélange des couleurs a été le déclic qui déclencha spontanément ma passion et ma sensibilité pour la peinture ...
Plus tard, toujours par instinct, par amour, par plaisir, je passais des heures à noircir les murs avec du charbon en dessinant les personnages de bandes dessinées : Zorro avec son masque, des cow-boys sur des chevaux, des indiens coiffés de leurs plumes, Tarzan et ses animaux sauvages... Lions, singes, éléphants, girafe...
Je dessinais n'importe quoi sur n'importe quel support, surtout sur les portes des écoles...
Cela émerveillait les enfants de chaque cartier que je fréquentais.
J'avais compris alors que grâce au dessin, les enfants des familles riches acceptaient ma présence parmi eux. Mes modestes talents artistiques me permettaient de partager leurs jeux, leurs discussions et leur goûter...
Au fond de moi-même quelques choses s'étaient ancrées ou avaient bourgeonné.
Je me sentais devenir autre.
Il s'est produit un remarquable revirement chez les parents de mes petits camarades, quand ils ont vu mes dessins... Quand ils se sont rendu compte que je n'étais pas le monstre qu'ils imaginaient et, au contraire, avaient découvert en moi une sensibilité et un soupçon de don, ils me témoignèrent de la sympathie et les sourires avaient remplacés les brimades...
Les mots d'encouragement s'étaient succédé aux injures.."

images4545

Les Cigognes Reviendront-elles à Oujda?

Extrait:

"... Non !… Ce petit garçon que je revois dans la nuit, seul, affamé, tremblant de froid et de peur ne peut être moi ! Qui est ce petit enfant brun, maigre, fragile, avec sa taille squelettique et son corps décharné que je revois dans mes souvenirs ? ... Ce petit qui n’a que la peau sur les os. On eut dit un squelette échappé d'un cimetière ayant quelques lambeaux de peau humaine, n’est certainement pas moi … Cette petite tête, ces deux yeux, immenses, d'une étrange couleur donnant sur le noir, en perpétuel mouvement de curiosité sont-ils miens ? Non, ce n'est certainement pas moi ce gamin, abandonné à l'aube de son enfance, que je revois errant dans les rues d'Oujda avec les vagabonds, les mendiants, les fous et les brigands…"

Non, je n’ai rien oublié !…

Comme si c’était hier, je me rappelle tout...

C’était bien moi ce petit vagabond qui évoluait dans des milieux hostiles. Dans la souffrance et la solitude de cette enfance déchirée, je n’étais préoccupé que de survivre… Je vivais comme un chien sans maître dans les rues malfamées d’Oujda…Battu par les uns, harcelé par les autres, souffrant de la famine, du froid, du fouet et des sévices des artisans… Dans mon enfer, je n’avais jamais cessé de m’interroger sur mon existence et mon rôle dans la vie.

A travers mes vagabondages, j’ai connu l’oppression des forts, la tyrannie des pauvres, la maladie et la gueule hideuse de la mort…"

Quelques commentaires de mes lecteurs et lectrices:

 

 

Mohamed Rachid Iraqui cher ami ton grand coeur ,ta generosite et l'amour de ce pays ne sont pas a demontrer .vos tableaux en disent long .moi najat je l'ai connue a rabat en tant que maitre assistant quand elle etait externe suivant mes visites de malades .c'est une personne profondement humaine et qui aime son metier de pediatre. A ce titre , elle merite beaucoup d'egards pour ce qu'elle fait .

 

Abderrahmane Zenati

 

Abderrahmane Zenati Je n'en doute pas, cher ami, c'est une dame qui a beaucoup de mérites et elle fait très bien ce qu'elle entreprend... Mais ce qui est blessant pour moi, c'est faire semblant de m'ignorer moi et mon histoire vévue qui lui a servie de tremplin...

 

Houbaba Iraqui

 

Houbaba Iraqui si abderrahmane vous n avez pas besoin de ces personnes qui font la grosse tête. Vos livres et votre peinture parlent pour vous .
Abderrahmane Zenati
Votre réponse...
 

 

Mohamed Rachid Iraqui

 

Mohamed Rachid Iraqui quant a mr mjid , que dieu l'ait en sa sainte misericorde, je l'ai connu personnellement lors du festival de fes des musiques sacrees chez mr faouzi skali.personnalite forte , tres nationaliste et constructif

 

Abderrahmane Zenati

 

Abderrahmane Zenati C'était un homme aimable qui encourageait les arts et les artistes... Il m'avait beaucoup encourager, notamment en me faisant faire une fresque géante dans le mur du restaurant ds son club de tennis à Casablanca et aussi à exposer mes peintures pendants plusieurs mois...
Abderrahmane Zenati
Votre réponse...

 

Fatna Chanane

 

Fatna Chanane C'est elle la perdante, des gens comme vous on ne rencontre pas tout les jours.

 

AbdelHamid Khadraoui

 

AbdelHamid Khadraoui On ne perd rien quand on a perdu ce qui ne vaut pas cher.

 

Amina Faraji

 

Amina Faraji Je n ai pas compris très bien votrevphrase

 

AbdelHamid Khadraoui

 

AbdelHamid Khadraoui Amina: je voulais dire qu'il ne faut pas trop s'en faire quand on perd peu de choses.
Notre ami Abderrahmane est beaucoup plus HAUT que toutes ces basses personnes.
Abderrahmane Zenati
Votre réponse...

 

Abdellatif M'rah

 

Abdellatif M'rah Cher ami t es plus riche que cette pediatre n oublie pas que tu as ta forme d expression reconnue des opportunistes existeront tjs ils se faufilent comme des serpents. Puis piquent c est triste!

 

Lakhdar Tagui

 

Lakhdar Tagui rien n'est perdu si ZENATI . tu as encore ton art et ta dignité. parfois la nature humaine est bizarre. on oublie facilement.

 

Yaqobi Nacer

 

 

Mohammed Hajji

 

Mohammed Hajji Si Zenati au fond de vous même loin des projecteurs de la société est ce que vous ne sentez pas que vous étiez à l'origine de la création de bayti ,est ce vous ne sentez pas que le mérite vous revient de droit malgré son ignorance à votre personne. Cet...Voir plus

 

Rim Lahlou Tadlaoui

 

Rim Lahlou Tadlaoui C est la devise de bcp de gens
Tu les aides à gravir les échelons ,une fois au sommet ,ils tirent aux oubliettes les bons moments et les souvenirs partagés !

 

Aqel Mohammed

 

 

Asma Lachiri

 

Asma Lachiri Les fondateurs viennent toujours premier..... les profiteurs viennent seulement... ensuite..... mais nul n'est dupe de celui qui est l'initiateur d'une oeuvre artistique ou caritative quelles qu'elles soient....tôt ou tard la VÉRITÉ éclabousse de honte le(la) prétendu(e) auteur(e) !

 

Bahia Lakhlifi

 

Bahia Lakhlifi On doit aider Mr Zenati a faire éclabousser cette vérité en partageant ce poste d abord
Allons nos amis
Le maximum de partage

 

Jacqueline Mudry

 

Jacqueline Mudry Mon cher ami, il est un temps pour chaque choses, Dieu a mis cette femme sur ton chemin à un moment donnée et a décidé de l'enlever de ton chemin de vie, il n'y a plus de temps pour la rancoeur, ton chemin de vie t a amené aujourd'hui où tu es, regarde de l'avant, regarde tous ceux qui on parcourru un bout de chemin et qui sont à cotè de toi
Tu es un homme merveilleux Abderrahmane Zenati ne l'oublie jamais

 

Abderrahmane Zenati a répondu ·
 Ma chère Jacqueline, je t'assure que je n'ai aucune rancune, ni envers cette femme ni envers personne. J'ai tenu à évoquer cette histoire pour dire seulement que la misère des uns peut parfois hisser des autres très haut dans la société et enrichir ceux qui n'ont jamais connu la misère et la famine, mais ils savent profiter des situations... 

 

Naima Chergui

 

Naima Chergui Histoire émouvante . Ta créativité est tellement extraordinaire qu'elle se métamorphose en force . Prends-en soin ! C'est la seule vérité .

 

Publicité
Publicité
27 février 2015

abderrahmane Zenati : Discours aux internes de la Faculté de médecine et de pharmacie. Le 28 février 2015

 

Abderrahmane Zenati

Discours aux internes

de la Faculté de médecine et de pharmacie

Le 28 février 2015

 

Mesdames et messieurs, merci de m’avoir donné cette belle occasion  de parler de l’art dans cette assemblée de jeunes médecins…

C’est vrai, qu’entre l’art  et la médecine  il y a beaucoup de points communs.

L’artiste, comme le médecin travaillent, chacun dans son domaine,  avec amour, persévérance et patience.  

Mesdames et messieurs d’emblée, j’implore votre indulgence.

Faire un discours face à votre honorable présence est certes une entreprise périlleuse pour l’autodidacte que je suis.

 Il est vrai qu’avec le temps et l’expérience des années de vie, j’ai puisé mon modeste savoir et mon éducation à des sources bien différentes…

D’abord, la rue : véritable école de la vie, la plus importante de toutes quand on sait en tirer profit.

La vie m’a presque tout appris.

Oh, je ne suis pas un érudit ! Je n’ai que des connaissances modestes et variées  sur une foule de choses…

Ayant passé une grande partie de mon enfance abandonné dans la rue, jusqu’à l’âge de douze ans, je ne savais ni lire, ni écrire.  

Il m’avait fallu beaucoup de volonté, de curiosité, de patience, de ténacité  et d’amour pour  d’abord comprendre et baragouiner modestement la langue française.

 Il m’avait fallu des années de lutte, de travail acharné, d’observations et de recherches pour apprendre à lire, à écrire et à composer la plus simple des phrases.

De là, à faire tout un discours aux honorables hommes scientifiques que vous êtes, quelle aventure !

Ne possédant ni le savoir faire d’un éminent conférencier, les mots m’échappent pour vous décrire les circonstances qui ont fait de moi l’homme que je suis devenu.

Les mots m’échappent pour vous décrire les événements qui furent pour moi si extraordinaires, si vibrants.

Toutes les choses merveilleuses qui me sont arrivées risquent de perdre leur saveur en m’efforçant de les traduire en mots, matière que je ne sais pas trop manipuler.

 Ils me paraissent semblables à des feuilles mortes, desséchées où ne reste plus ni parfum, ni douceur…

C’est parce que je ne suis pas un écrivain expérimenté.

Lorsque je peins, c’est autre chose…

Rien ne me destinait dans le fond à être un artiste peintre. Il a fallu les circonstances de la vie dure pour façonner en moi les sentiments artistiques et l’amour de l’art.

Ce n'est pas moi qui ai décidé d'être peintre, c'est la peinture qui m'a choisi. J'avais un peu plus que dix ans et, orphelin, je vivais à Oujda comme des centaines d'enfants, filles et garçons dans la rue et je dormais à la belle étoile.

Maigre comme un clou, crasseux et vêtu de guenille je pataugeais jusqu'au cou dans la misère.

Pour subsisté, je mangeais n'importe quoi...Tout ce que je trouvais comme mangeable dans les poubelles et les décharges publiques.

Je me rappelle un matin, pas comme les autres. Il n'était pas encore sept heures et il faisait très chaud.

Le vent du Sud soufflait par rafales. Il me desséchait les lèvres, raccourcissait ma respiration et faisait bouillir le sang dans mes veines.

En cherchant quelque chose à manger dans une poubelle, devant une porte d'une riche famille française, face au cimetière chrétien, j'ai trouvé une vieille boite de peinture à l'eau, déjà entamée...

En étalant, par instinct, de la couleur avec mes doigts sur un vieux carton, j'ai vu apparaître des couleurs qui m'ont ravi.

Les mélanges obtenus par hasard m'avaient fasciné...

D'un blanc et d'un rouge, un rose parut par enchantement...

D'un bleu et d'un jaune un vert prit forme...

Ce fut pour moi une immense joie.

Cette découverte m'amusa et occupa mon esprit. Elle m'avait fait oublier pendant quelques instants ma faim et ma désolation.

Ce mélange des couleurs a été le déclic qui déclencha spontanément ma passion et ma sensibilité pour la peinture....

Plus tard, toujours par instinct, par amour, par plaisir, je passais des heures à noircir les murs avec du charbon en dessinant les personnages de bandes dessinées : Zorro avec son masque, des cow-boys sur des chevaux, des indiens coiffés de leurs plumes, Tarzan et ses animaux sauvages... Lions, singes, éléphants, girafe...

Je dessinais n'importe quoi sur n'importe quel support, surtout sur les portes des écoles... Cela émerveillait les enfants de chaque cartier que je fréquentais.

J'avais compris alors que grâce au dessin, les enfants des familles riches acceptaient ma présence parmi eux.

Mes modestes talents artistiques me permettaient de partager leurs jeux, leurs discussions et leur goûter... Au fond de moi-même quelques choses s'étaient ancrées ou avaient bourgeonné.

Je me sentais devenir autre.

Il s'est produit un remarquable revirement chez les parents de mes petits camarades, quand ils ont vu mes dessins...

Quand ils se sont rendu compte que je n'étais pas le monstre qu'ils imaginaient et, au contraire, avaient découvert en moi une sensibilité et un soupçon de don, ils me témoignèrent de la sympathie et les sourires avaient remplacés les brimades...

Les mots d'encouragement s'étaient succédé aux injures... »

Comment j’ai appris à lire e à écrire ?

Vers l’âge de treize ans, j’ai eu la tuberculose pulmonaire. J’avais les poumons perforés de cavernes. J’étais entre la vie et la mort. Je suis resté hospitalisé au service phtisiologie de l’hôpital Maurice Lousteau d’Oujda, aujourd’hui Al Farabi, pendant plus d’un an

  Comme lorsque je dessinais sur les murs dans la rue, j’ai commencé à dessiner des animaux et des personnages sur les vieilles boites en carton de clichés.

Les malades, le médecin chef et les infirmières avaient remarqué mon modeste talon et m’encouragèrent. Une infirmière, madame Mestre, m’a offert une grande boite de tubes de gouache et j’ai commençais ainsi à peintre matin et soir sur les cartons d’emballage des films de radioscopie... On me complimentait et on admirait mon travail. Je faisais cadeau de tous mes dessins aux médecins, aux infirmiers et aux malades. Bientôt je ne pus suffire à la demande... je dessinais, je dessinais, heureux de me faire remarquer et de me rendre utile au milieu de la vie plate de l’hôpital.

Je ne savais lire ni A ni B. Comme je savais dessiner, cela m’a donné l’idée de copier les paragraphes des revues et des journaux sans comprendre leur sens.

Ce fut d’abord une couverture de la revue, PARIS MATCH. J’ai dessiné le titre de la revue lettre par lettre : P.A.R.I.S..M.A.T.C.H... Ensuite, je combinais les lettres entre elles. PA.PA... MA.MA et je montrais ce que j’écrivais aux infirmiers et aux malades qui m’expliquaient les sens de ce que je venais d’écrire.

Cette méthode insolite, cet instinct de vouloir apprendre déclenchèrent une vive réaction chez Daoudi, un instituteur  malade qui, avec sa conscience de maître d’école, sa foi d’enseignant tout nourri de préceptes et de pédagogie m’expliquait des lettres et des mots comme s’il était en classe... Daoudi était un de ces maîtres d’école qui représentaient quelque chose d’important pour le pays. Ils symbolisaient d’une certaine manière la conquête du savoir pour ceux qui jusqu’alors n’y avaient jamais accès ou n’y avaient jamais eu droit... Ils en étaient les intermédiaires, souvent issus des milieux pauvres...

 Daoudi, un gentil instituteur de quarante ans à qui on avait enlevé la moitié des poumons, menait de bonne foi et avec persévérance  une véritable lutte contre l’ignorance...

Daoudi encourageait mon expérience. Il avait l’air ravit et satisfait chaque fois que je lui demandais de m’expliquer une lettre, un mot ou une phrase entière...

Daoudi mourra une nuit à l’hôpital, en ma présence.

Après mon hospitalisation au service de la phtisiologie d’Oujda, je fus transporté au sanatorium

Au bout de quelques mois de ces exercices qui m’intéresser je finis par lire, prononcer les mots et les sons difficiles que Daoudi m’avait apprit.

Mesdames et messieurs !  La peinture était la seule chose que je savais faire. Je me suis accroché à elle comme un naufragé qui s’accroche à une bouée de sauvetage. Cela a été pour moi le chemin qui m’a conduit vert la satisfaction et la confiance en moi-même.

 Il y a eu dans ma vie des choses si extraordinaires qu’elles m’ont fait croire parfois à la prédestination... Si je n’avais pas vécu dans la rue, je n’aurais jamais compris la souffrance des uns et des autres, ni la bonté, ni la simplicité et la générosité qu’un chacun doit avoir pour ses semblables...

Si je n’avais pas vu et senti tout cela, ma vie aurait été différente.

L’art provient souvent des souffrances et des sentiments, avant l’intelligence. L’artiste n’est rien d’autre que celui qui donne un sens à ses sentiments. Il ne se distingue pas d’un homme normal par le fait qu’il a une sensibilité comme tout un chacun, mais par le fait qu’il possède le don de mettre en forme ses rêves et ses émotions... s’il possède cette capacité merveilleuse de mettre un peu de lui-même dans chacune de ses œuvres, il trouvera certainement l’écho de son art dans le cœur des gens….

Il y a eu dans ma vie, mesdames et messieurs,  des choses si extraordinaires qu’elles m’ont fait croire parfois à la prédestination... Si je n’avais pas vécu dans la rue, je n’aurais jamais compris la souffrance des pauvres, ni la bonté des altruistes, ni la simplicité et la générosité qu’un chacun doit avoir pour ses semblables...

Si je n’avais pas vu et senti tout cela, ma vie aurait été différente.

L’art provient souvent des souffrances et des sentiments, avant l’intelligence. L’artiste n’est rien d’autre que celui qui donne un sens à ses sentiments. Il ne se distingue pas d’un homme normal par le fait qu’il a une sensibilité comme tout un chacun, mais par le fait qu’il possède le don de mettre en forme ses rêves et ses émotions... s’il possède cette capacité merveilleuse de mettre un peu de lui-même dans chacune de ses œuvres, il trouvera certainement l’écho de son art dans le cœur des gens.

 

 

 

 

 

17 janvier 2015

abderrahmane Zenati : Hommage à mon ami père Joseph Lépine.

 

J’étais à Saïdia lorsque j’ai appris par mon amie Souad Bachiri la disparition de mon ami père Joseph Lépine.

Je m’étais senti très triste et ma tristesse s’était  amplifiée en pensant à sa voix si sereine dans l’émission Nostagia  que le grand journaliste Rachid Nini avait réalisé pour la télévision marocaine 2m. Emission dans laquelle mon ami Joseph Lépine réafirmait son amitié pour ma modeste personne.

https://www.youtube.com/watch?v=j2int6Qsts8

Joseph Lépine, homme  humble, homme, homme  de paix et de charité était mon ami. Un ami de plus que trente ans.

C'était un homme qui inspirait la paix et l'amour de l’humain  autour de lui.

C’était un  homme qui avait donné la plus belle preuve d'amour pour l’être humain à travers ses nobles actions solidaires à Oujda.

Oujda, la ville  qu’il aimait de toute son âme.

Oujda, la ville qu’il considérait comme sienne au point d’avoir souhaiter  être inhumé dans sa terre.

En effet, mon ami Joseph Lépine qui avait vu le jour à Nantes, l’une des plus belles villes de France, son corps de saint homme repose à présent dans le cimetière chrétien d’Oujda, ville qu’il avait choisi et  aimé de toute son âme.

Mon ami Joseph Lépine aimait Oujda et tous les Oujdis.

 Il aimait  le Maroc et tous les Marocains.

Il aimait tous les humains et toutes les créatures de Dieu.

Tous ses nombreux amis savent qu'il courait jour et nuit à travers les quartiers défavorisés de la ville et des villages environnants pour aidé  les handicapés et secourir du peu qu’il avait ceux qui vivaient dans la misère.

Sa mémoire était  le fichier de toutes les adresses de ceux qui étaient dans la détresse.

 La qualité de son regard respectueux, de son sourire sincère, de ses mots du cœur, de ses gestes affectueux et de sa miséricorde lui avait valu d’être surnommé par les marocain «  le prêtre qui aime les musulmans ». Il avait placé dans les murs de son église des écrits de la bible et des versets coraniques.  

 Avec lui il n’y avait pas de barrière religieuse.

Joseph Lépine était l’ami de tout monde dans cette ville.

Un ami que tout le monde aimait et respectait.

Homme discret, il ne portait jamais de jugement sur qui que se soit et quoi que ce soit.

  Sa demeure au presbytère était un refuge pour les sub-sahariens et les personnes âgées, qui n’avaient plus de famille. Peu importe leur race, leur religion, leur sexe  ou leur langage.

Les visites de mon Ami Joseph Lépine aux malades sans famille  à l’hôpital Al Farabi d'Oujda était une bouffé de chaleur humaine  qui atténuer les effets de leur douleur et de leur  mal.

 Ses encouragements aux acteurs  étaient exemplaires.

N'a-t-il pas transformé une grande salle dans son église, ex-cinéma Le Foyer, en théâtre?

Joseph Lépine aidait les artistes peintres, les musiciens, les  poètes… Il était aussi un stimulant pour les écrivains.

  Moi qui fus autrefois un enfant abandonné dans le tourbillon de la vie.  Moi que  la fatalité m’avait condamné à vivre seul dès l’aube de mon enfance,  je pensais que le monde n’était rempli que de gens méchants et des sans cœur…

Qu’il n’y avait plus d’humanité, mais lorsque j’ai connu mon ami Joseph Lépine, lorsque j’ai  vu son  comportement envers les handicapés et envers tous ceux qui avaient besoin de lui,  j’ai compris que l'être humain, peu importe sa race et sa religion, a en lui un potentiel inné de bonté et d'altruisme…

 Ce soir, mon ami Joseph Lépine, toi qui a quitté ce monde où la cruauté, la convoitise, le mépris  et la haine de l’autre aveuglent la conscience de beaucoup d’humains, en attendant de te rejoindre, je n'ai qu'un seul mot à te dire merci.

Oui, merci ! Car,  avec ton amitié, ta bonté et  ton altruisme tu m’avais appris les vertus de la patience, du courage, du partage et de l’humilité… 

 Repose en paix Joseph, mon ami. 

Je ne t’oublie jamais. Tu m’accompagne dans chacune de mes créations, dans chacun  de mes moments de solitude et de nostalgie…

Abderrahmane Zenati

 

Juillet 2012, chez moi, à Saïdia, avec mon ami, feu Joseph Lépine, sa soeur et sa nièce.

 

 

26 octobre 2014

Abderrahmane Zenati : Sommes-nous dans des pays qui, juste après quelques années d’Indépendance, les hommes ont déjà vieillis?

 

Ma petite Bambi-chérie.
Te voici entre tes deux grands-pères.
Je suis le père de ta mère et le brave Si Mimoun est celui du tien.
Chacun de nous deux à mener son destin de façon différente pour gagner sa vie et mener sa barque vers le port aux eaux calmes.
Chacun de nous à eu la chance d’avoir des enfants…
Et comme tous les pères dans le monde, chacun de nous voulait la réussite et le bonheur à sa descendance…et, chacun de nous, fut comblé par la naissance de nos petits enfants.
Si durant le jour je ne cesse de lutter pour juste survivre, la nuit, le sommeille absent, je ne cesse de penser à ton avenir à toi, ma petite Bambi-chérie et à celui de tous mes petits enfants…
Ton grand-père Mimoun et moi avions rêvés d’un Maghreb uni.
D’une société juste, par qui et pourquoi l’espoir, nos rêves et ces belles promesses d'un Maghreb heureux qui chante ont-elles changés ?
Sommes-nous dans des pays qui, juste après quelques années d’Indépendance, les idées et les hommes ont déjà vieillis ? Blasés ?
Sommes-nous devenus des peuples assistés qui ne regarde plus vers l'avenir, le progrès et la « vraie » indépendance ?
Chez moi, quand j'étais encore un tout petit enfant, ma petite Bambi-chérie, l’amour de ma patrie, de ma ville, de mes concitoyens me remplissait le cœur. Oui, ma petite Bambi-chérie.
L’amour de ma ville et de mon pays était mon symbole d'émancipation et de liberté.
Je sais qu’aujourd’hui, pour certains arrivistes qui ne pensent qu’à se remplir les poches, l’amour de la patrie ne représente rien. Plus rien!...Il n'y a pour eux que l'argent qui compte!
T’ai-je déjà raconté que moi, ton grand-père, étant petit, je faisais partie de ces centaines d’enfants qui vivaient seuls dans la rue?
Ces enfants qui vivaient affamés et à la merci de tous les dangers.
Même vivant ainsi, beaucoup d’entre nous les éprouvés, nous avions l'inspiration de tout un peuple, l'incarnation de la démocratie, de l'intégrité, de la liberté, de la justice.
Que reste-t-il de tout cela ?
Que reste-t-il de nos rêves?
Bien peu de choses,
hélas !
Nous avons recommencé à nous contenter « d'un bon travail et d'une bonne situation…
Pire encore, nous avons laissé pénétrer cette idée insidieuse que nous sommes médiocres, petits, que nous sommes meilleurs individuellement qu'ensemble.
Nous avons baissés les bras et avons laissés des arrivistes choisir notre destin mieux que nous, décider ce qui est bon pour nous.
Nous sommes redevenus des moutons.
Mais, dans cette ville que j’aime, certains bergers, certaines élites politiques, économiques et religieuses qui nous infligent leur pensée unique, n’aiment sincèrement ni notre ville, ni le peuple, ni la patrie….
9 septembre 2014

Abderrahmane Zenati : Certains se demandent: Zenati est-il peintre ? Est-il écrivain ?...

 

 

 

L’œuvre de Abderrahmane Zenati est chargée de cet optimisme qui est indispensable au développement de la création.  Certains se demandent:  Zenati est-il peintre ?  Est-il écrivain ?... Il est les deux à la fois... Et ce fait  le porte au sommet de son art et de sa création.  Comme tous les artistes du monde, cet artiste marocain autodidacte est un résistant, c'est un défenseur de la liberté créatrice. Réaliste dans ses écrits et utopiste et fantaisiste  dans ses peintures. C'est la flamme de la souffrance de son enfance qui guide sa main. On dirait qu'il est toujours pressé. Il peint vite et il écrit vite. 63 ouvrages édités et des miliers de toiles à travers le monde.  " Il y a tant de choses à peindre, à écrire et la vie est si courte", dit-il souvent.

 Abderrahmane Zenati a tout pour être le leader des artistes peintres dans sa région du Maroc Oriental. Il fut le premier à exposer ses ouvrages dès la fin des années 50. Et puis il possède le don et une volonté de fer.  Quand on a la chance de pouvoir le regarder peindre, il nous semble que tout ce qu'il réalise est facile. Il travail avec aisance et adresse surprennentes.  Pudique, assez timide, il est beaucoup plus à l'aise dans la solitude de son atelier que dans une performance en public..."


Florence Jobert

 

Publicité
Publicité
9 septembre 2014

L’œuvre de Abderrahmane Zenati est chargée de cet

L’œuvre de Abderrahmane Zenati est chargée de cet optimisme qui est indispensable au développement de la création.  Certains se demandent:  Zenati est-il peintre ?  Est-il écrivain ?... Il est les deux à la fois... Et ce fait  le porte au sommet de son art et de sa création.  Comme tous les artistes du monde, cet artiste marocain est un résistant, c'est un défenseur de la liberté créatrice. Réalisme dans ses écrits et utopie fantaisiste  dans ses peintures guident sa main. Il est toujours pressé. Il peint vite et il écrit vite. 63 ouvrages édités et des centaines de toiles à travers le monde.  " Il y a tant de choses à peindre, à écrire et la vie est si courte", dit-il souvent.

 Abderrahmane Zenati a tout pour être le leader des artistes peintres dans sa région du Maroc Oriental. Il fut le premier à exposer ses ouvrages dès les années 50. Et puis il possède le don et une volonté de fer.  Quand on a la chance de pouvoir le regarder peindre, il nous semble que tout ce qu'il réalise est facile. Il travail avec aisance et adresse surprennentes.  Pudique, assez timide, il est beaucoup plus à l'aise dans la solitude de son atelier que dans une performance en public..."


Florence Jobert

 

9 septembre 2014

Abderrahmane Zenati :Je n’ai aucune formation académique, mais j’aime peindre.

 

Je n’ai aucune formation académique, mais j’aime peindre.

Aujourd’hui j’ai plus que soixante-dix ans et il n'y a pas un jour où je ne peins pas quelques heures. La peinture à changer mon destin. Elle a sorti le gamin que j’étais, un gamin  abandonné par les siens qui etouffait dans la rue de famine, de froid et de toutes les peurs. ( lire le livre autobiographique: Mémoire d'un âne de l'Oriental)

  La peinture a aiguisé ma sensibilité et m'a ouvert vers le vaste monde de l’art et la culture. Durant les années 50, nous étions, Bachar Abdelkrim, Ouartassi, Chakib Belkacem et moi, les premiers peintres marocains qui avaient exposer leurs ouvrages avec les artistes occidentaux à la salle des mariages de la municipalité d'Oujda.

En 1958, j'avais le prévilège d'être le premier marocain à organiser une exposition personnelle à la salle de conference à la J.O.M.

A cette époque, je n’avais  que la peinture pour subsister. Mes ouvrages n'étaient aquises que par les cooperants français et quelques algériens évolués, tel que le pharmacien Abrous, le docteur Hadam et l'avocat Triki.

J'avais beaucoup  souffert pour placer mes toiles chez mes compatriotes.  Aucune personne marocaine musulmane ne voulait avoir une peinture chez elle. Ne serait-ce   même un Picasso. Ils disaient presque tous que c'était "haram" ??? 

Je suis très heureux  de remarquer qu’actuellement je remarque que les gens de chez nous commencent à s’intéresser à la peinture et aux artistes.  Je pense que c’est grâce à SM le Roi  Mohammed VI qui a donné une impulsion et une vie à l’art au Maroc.

Depuis,  j’ai eu le plaisir de réaliser  plus de 6000 toiles de différentes tailles dispersées à travers le  Maroc et dans le reste du monde. Je crois pouvoir dire que j’ai peins plus de chevaux que le nombre de ces nobles bêtes qui existent réellement dans notre pays…

 

9 septembre 2014

Abderrahmane Zenati : c'était la premièrj’ai eu l’honneur d’avoir un hommage expressif à Oujda,

C’était la première fois, en ce vendredi 30 mai 2014, que j’ai eu l’honneur d’avoir un hommage  expressif  de la part de la Commune Urbaine d’Oujda, ma ville natale.

Photo : ‎الفنان التشكيلي عبد الرحمان الزناتي من أبرز الشخصيات الوجدية التي تم الاحتفاء بها يوم 30 ماي 2014 بمدينة وجدة‎

C’était  en présence  effective des ministres, du Wali de la région, des autorités locales,  d’amis  et   de passionnés des arts et des artistes.

 

 

J’étais  vraiment sensible à cette bonne et délicate initiative prise par la Commune Urbaine d’Oujda en hommage à mon parcours artistique.

A ce titre, je tiens à remercier  les organisateurs pour cette louable intention  qui indique de façon évidente  l’esprit de reconnaissance  et  de consécration des artistes du Maroc Oriental qui, par amour pour l’art, ne cessent de créer des œuvres qui font connaitre la bonne image de notre ville  aussi bien au reste du Maroc qu’à l’étranger. Des artistes incontournables en termes de recherche et création qui font d’eux des figures majeures de l’art. Ma profonde conviction et  que l‘art et la culture contribuent de près au  développement  intellectuel des  habitants de notre ville.  J’espère que d’autres initiatives analogues suivront  afin d’établir des liens entre les artistes et le  public, car, à Oujda, nous avons beaucoup de jeunes artistes de talent, dans des styles diversifiés, qui doivent être encouragés  afin porter haut le flambeau de notre culture.  il y a le style naïf, l’abstrait, le figuratif.  Cette diversité  relève de la  lumière  fascinante du Maroc qui a beaucoup inspiré les maîtres de la peinture orientaliste, en l’occurrence Delacroix, Matisse et Majorelle. De par sa position historique et géographique, Oujda  a été  et sera  toujours un carrefour  où foisonnent  différentes tendances artistique et expériences, ce qui représente une  grande richesse. 

25 juin 2014

Abderrahmane Zenati: En sortant ma chienne Lola ce matin...

 

En sortant ma chienne Lola ce matin, comme chaque jour, je me suis accordé des petits instants de réflexions dans le calme en faisant fi des douleurs de l’arthrose de mon genou gauche et mon haïssable acouphène qui sonne dans mon oreille interne comme un gong.

 

Au-dessus de ma tête, il y avait la très légère brise dans les feuillages du platane de mon petit jardin pour me rappeler que les minutes continuaient de s’écouler à Saïdia dans ce qui ressemble à un petit paradis…


Le soleil levant sur l’horizon m’a offert une lumière que seul le début de l’été sait dessiner. Il a éclairé le vert intense et fluorescent des feuilles fraîchement nées et arrosées d’une trop récente pluie. Comme de la sève, le tressaillement de l’air proche à la mer d’un calme de miroir, fut revigorant pour mon vieux corps à l‘apparence d’une armure de béton. 


Pas un bruit dans mon quartier si ce n’est mon souffle, mes pas sur le bitume et le gazouillement merveilleux des oiseaux.

En savourant ma promenade de la première à la dernière seconde dans ces instants magiques et hors du temps, je me suis contenté de respirer.

Ainsi, pendant ces instants de sérénité absolue, j’ai oublié mes difficultés pécuniaires, éloigné mes angoisses, repoussé mes démons nostalgiquo-amoureux et réussi à atténuer mes douleurs physiques …

 

 

 

24 juin 2014

Abderrahmane Zenati: Je partage avec vous ce message chaleureux reçu ce matin de mon amie Delphine:

Je partage avec vous ce message chaleureux reçu ce matin de mon amie Delphine: 


"... Je suis contente d'avoir découvert ton art et d'amener une petite partie du Maroc dans ma valise à travers ces tableaux qui respire l'âme du Maroc que j'ai pu découvrir...rêve et vie...

Dommage que j'habite si loin,j'aurais bien aimé faire un stage de peinture avec toi.
Je peignais plus jeune avant de faire de la musique et découvrir ta galerie m'a donné envie de m'y remettre! J'espère que tu garderas longtemps cette belle inspiration qui donne vie à ces œuvres d'une grande expressivité...
Merci encore pour ces beaux moments. 
C'était un plaisir de chanter pour vous deux..."

 

 

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 > >>
ZENATI L'ART POUR TOUS
Publicité
Publicité