Abderrahmane Zenati... Hommage à Édouard Manet

Je n'avais pas la chance d'être en France, faute de visa,  pour voir l’expo Monet présentée récemment au Grand Palais...

Je n'avais pas non plus l'occasion de voir l'exposition rétrospective de son presque homonyme Édouard Manet (1832-1883) au musée d’Orsay.

Mais je connais les oeuvres, à travers mes livres,  de ces deux imortels artistes français qui me facinent.

Rien à voir avec les paysages de Monet et ses Nymphéas dans les œuvres...  Édouard Manet  préférait se concentrer avec réalisme sur la figure humaine.

Fils d'un haut magistrat, élevé dans les valeurs bourgeoises, Manet songea un moment à une carrière d'officier de marine avant de décider d'être artiste peintre.

Mais à l’époque, pour rencontrer le public et bénéficier d'une reconnaissance sociale, un peintre devait être présent au "Salon" dont le système assurait le succès ou proclamait l’exclusion… Or, les œuvres de Manet seront souvent refusées au Salon…

Ce sera le cas du sulfureux Déjeuner sur l’herbe qui fit scandale au Salon de 1863...

... on pouvait y reconnaître l’actrice Victorine Meurent offrant son impudique nudité et fixant le spectateur d'un air effronté...

L’année suivante, Manet présentera le Torero mort…

… et le Christ mort entouré d’anges…

… Olympia subira un lynchage collectif au Salon de 1865.

"Quiconque passe par ici prenne sa pierre et la lui jette à la face" écrira un critique.
"Je fais ce que je vois et non ce qu'il plaît aux autres de voir, je fais ce qui est et non ce qui n'est pas", affirmait Manet. Mais l'échec provoqua chez lui une blessure irréversible et il gardera le tableau dans son atelier jusqu'à sa mort.
On trouva un réalisme trop trivial à son Jésus insulté par les soldats, présenté la même année.

En 1866, Manet présentera le Fifre

Et puis il y aura l’Exécution de Maximilien en 1867 auquel on reprochera de trop ressembler au Dos de Mayo de Goya, en plus violent…

… Au balcon, (1869) avec au premier plan Berthe Morisot en Espagnole.

Si Berthe Morisot disait de son beau-frère "Les peintures d’Edouard Manet produisent l’impression d’un fruit sauvage. Ou même un peu vert. Elles sont loin de me déplaire.", un critique écrivit à propos de ce tableau "Manet s’abaisse à faire concurrence aux peintres en bâtiment."

Autres peintures de Manet parmi mes préférées :
Berthe Morisot au bouquet de violettes (1872)

… les Chats, eau-forte publiée en septembre 1862 dans le n° 1 de la revue des Aquafortistes, qui vaudra à Manet le surnom de "peintre des chats".

… Autoportrait à la palette (1879)

… Le regard de Suzon du Bar des Folies Bergères (1882).